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Exposition “Mediterraneo” de Mimmo Jodice

L’un des principaux interprètes de la photographie contemporaine, inspirée par les cultures et les paysages de la Méditerranée, réalisée en collaboration avec le Musée d’art moderne et contemporaine de Trento et Rovereto et de la Famille Cotroneo (propriétaire de la collection entière de laquelle l’exposition est tirée). Une enquête menée avec l’objectif pointé non pas à la réalité scabreuse et essentielle de la quotidienneté mais à la richesse du mythe et à l’abondance des cultures, des langues et des traditions qui font de la Méditerranée un lieu de rencontres et de super positions, de dialogue et de contamination.

Mimmo Jodice :

Né à Naples en 1934, Mimmo Jodice est l’un des photographes italiens les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle.

Son travail s’articule à la manière d’un voyage dans le temps, un parcours mémoriel à travers la civilisation méditerranéenne, ses ruines et ses visages.

Après une brève tentative en peinture et en sculpture, Mimmo Jodice, autodidacte de formation, débute en photographe au milieu des années soixante. Passé maître du noir et blanc, photographiant au 50mm, il travaille tout au long de sa carrière sur la vision, la ligne du regard et la perception rétinienne.

Son oeuvre vibrante d’émotions, saisissant la démarcation du ciel et de la mer, rapprochant l’expressivité du regard d’un enfant à celle de la peinture, est à la charnière de deux courants, l’un proche de l’instantanéité, le second plus conceptuel.

A ses débuts, Mimmo Jodice découpe et colle la photographie, dédouble les objets et travaille ses virages, reclus de longues heures dans sa chambre noire pour ce qu’il appelle ses Recherches et expérimentations.

C’est à Naples, sa matrice nourricière, ville de tous les contrastes, ceux de la lumière mais aussi ceux de l’histoire, que Mimmo rencontrera par l’intermédiaire de son galeriste Lucio Amelio, toute l’avant garde internationale: Andy Warhol, Jannis Kounellis, Joseph Beuys… et se lia d’amitié avec les membres de l’Arte povera.

La révolution sociale des années soixante-dix mobilise Mimmo Jodice qui tourne résolument son appareil sur la rue mais également sur toute une humanité en marge, dans les prisons, les hôpitaux et les hospices. Son regard distancé est alors comparable à celui d’un
anthropologue à l’étude. Il collabore avec des historiens et des sociologues.
Son travail connaît un fort retentissement faisant l’objet de plusieurs ouvrages dont Il ventre del colera en 1973 et Chi e devoto, Feste popolari in Campania en 1974.

Avec son album Vedute di Napoli paru en 1980, Mimmo Jodice aborde un nouveau registre, captivé par le paysage méditerranéen, l’art et l’archéologie.

Détaché des préoccupations sociales, il cultive dès lors une approche métaphysique de la photographie, à la fois épurée, silencieuse et visionnaire.

Ce style s’illustre également dans Città visibili, série de 2006 sur l’architecture des grandes métropoles publiée à l’occasion de sa nomination au titre de Docteur Honoris Causa.

Mimmo Jodice reçoit également le prestigieux Prix Feltrini en 2003. L’invitation au Musée du Louvre s’inscrit dans la continuité de son exposition Transiti au Museo di Capodimonte à Naples, à l’occasion du cinquantenaire de sa réouverture, en 2008.

L’oeuvre de Mimmo Jodice est révélée en France en 2010 avec sa rétrospective à la Maison européenne de la Photographie à Paris.