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Exposition de Claudio Burei « Rien de Personnel » auprès de l’Institut Culturel Italien

Suite au succès de l’exposition « RIEN DE PERSONNEL » de l’artiste italien Claudio Burei réalisée aux Ateliers Sauvages du 29 novembre au 16 décembre, l’exposition se poursuit à l’Institut Culturel Italien d’Alger à partir du 17 janvier à 17h30.

Déjà à partir du titre on conçoit l’intention de l’auteur: éviter l’égocentrisme typique de nombreuses personnalités artistiques, afin de focaliser l’attention de l’observateur directement et uniquement sur les œuvres. Avec l’ironie qui lui convient, Burei aime nommer certaines de ses œuvres en utilisant les noms des personnes qui les ont inspirées. Polyvalent et anticonformiste, attentif à la culture « néo-pop », Claudio Burei présente au public algérien ses gravures, les icônes, les égratignures, mais surtout ses peintures numériques (digital painting), résultat de sa dernière production.

Parmi les œuvres exposées, outre les icônes de Che Guevara et de Mao (ce dernier a été déjà exposé lors de la 56ème Biennale de Venise), le public pourra voir les œuvres qui caractérisent sa singulière spéculation artistique, « Ogle », ainsi que la série « Once upon a time ».

En particulier, dans le projet « Ogle », déjà présenté dans différentes expositions en Italie et à l’étranger, Claudio Burei, s’inspirant de l’héritage culturel du Pop Art italien, propose ce qu’aujourd’hui on peut légitimement considérer comme la continuation naturelle de « Propaganda Coca-Cola » de Mario Schifano. À travers la dissolution et la déconstruction de l’image, Burei participe activement au processus destructif/constructif en proposant son idée de la mondialisation aujourd’hui.

En effet, la reconnaissance d’une image par la représentation essentielle s’enrichit de nouvelles significations. Et comme ça l’icône médiatique du XXI siècle se transforme en quelque chose d’autre mais pas étranger à l’original.
De la « mutilation », on assiste à la naissance d’un nouveau sens et le mot qui maintenant se pose devant à nous est « concupiscence » (au senseduqué du terme), mais aussi une entichement, un désir, ainsi que des regards luisant, espionnant … des significations déjà emblématiquement contenues dans le terme original, mais maintenant mises au jour grâce à la destruction créatice. Avec l’allusion emblématique à la valeur attractive et séduisante d’Internet, « Ogle » symbolise alors le désir, l’action de celui qui cherche, explore, désire, espionne.

Dans cette exposition, vous verrez l’icône médiatique transformée en une pluralité de sujets ornementaux, suggestifs, symboliques, lorsqu’ils ne sont pas associés à des drapeaux de différents pays, juste à indiquer sa valeur globale. Il s’agite de revêtements, d’étalements chromatiques plates, compactes et lumineuses, pas de simples décorations formelles, qui ont le pouvoir de coexister et d’interagir avec la matrice principale, en renforçant ainsi sa signification et en participant à son internationalisation, à la suppression
des frontières et surtout à l’affirmation d’un « village global » dans lequel nous vivons tous, cachés derrière un immense moteur de recherche médiatique.